belgique

Publié le 21 Novembre 2023

À partir de la fin du xixe siècle, la littérature belge francophone prend véritablement son essor avec des grands noms comme : Camille Lemonnier, Georges Rodenbach, Émile Verhaeren, Maurice Maeterlinck.
Au xxe siècle, des auteurs comme Géo Norge (1898-1990), Marie Gevers (1883-1975), Thomas Owen (1910-2002), Jean Ray, Arthur Masson (1896-1970), Michel de Ghelderode, Simenon, les surréalistes Paul Nougé (1895-1967), Louis Scutenaire, Irène Hamoir, ou plus récemment Suzanne Lilar, Françoise Mallet-Joris, Conrad Detrez, Madeleine Bourdouxhe (1906-1996), Henry Bauchau (1913-2012), François Emmanuel (1952-), Nicole Malinconi (1946-), Éric-Emmanuel Schmitt, Amélie Nothomb, Jean-Pierre Otte, Hubert Antoine montrent que la littérature belge francophone est bien vivante.

Sa petite enfance est marquée par l'invasion allemande et l'incendie de la maison maternelle à Louvain. Le romancier évoquera ce drame dans L'Incendie Sainpierre. Il fait des études de droit à la Faculté Saint-Louis, puis à l'université de Louvain. Avant d'être mobilisé en 1939, il exerce des activités dans le journalisme et milite dans des mouvements de jeunesse chrétiens. Pendant la guerre, il fait partie de la Résistance armée.

Henry Bauchau : cinq entretiens avec Catherine Pont-Humbert (2009 - À voix nue / France Culture). Photographie : Henry Bauchau (Sipa). Cinq entretiens avec Catherine Pont-Humbert (À voix nue / France Culture) [2009]. Par Catherine Pont-Humbert, réalisation : Bruno Sourcis. Avec la collaboration de Claire Poinsignon. Rediffusion des émissions du 31 août au 04 septembre 2009. « Poète, dramaturge, romancier, psychanalyste, Henry Bauchau est né en 1913 à Malines, en Belgique et décédé à Paris en 2012 à l'âge de 99 ans. Il avait un an et demi lorsqu'en août 1914, les Allemands, face à la résistance du peuple belge, décident d'incendier Louvain où il se trouvait avec ses grands-parents qui fuient la ville en flammes. Son entrée sur la scène du XXe siècle fut donc marquée par l'Histoire. Henry Bauchau ne l'a ensuite plus jamais quittée. Le récit de cet épisode fondateur de 1914 apparaît à plusieurs reprises dans l'oeuvre, notamment dans “La déchirure”, roman paru en 1966. Henry Bauchau a donc vécu les deux guerres mondiales du XXe siècle. L'écriture s'impose tardivement (il avait 45 ans lorsque parut, en 1958, son premier livre, “Géologies”, un recueil de poèmes) mais elle avait été préparée par de longs cheminements intérieurs, des explorations archéologiques intimes, dont la psychanalyse. Henry Bauchau entreprend une analyse chez Blanche Reverchon-Jouve (qu'il appelle “La Sibylle”), la femme de Pierre-Jean Jouve, avant de devenir lui-même psychanalyste dans les années 1970. L'expérience de l'inconscient dans la cure analytique donne naissance à un écrivain. Outre les richesses de l'inconscient (les rêves sont chez lui un matériau d'écriture essentiel), il découvre celles du langage poétique qu'il n'abandonnera jamais. Venant d'une famille où on lui avait donné à entendre que la vie en prose était la vie réelle, il a dû faire un immense effort pour reconnaître l'existence d'une vie poétique. C'est avec “Oedipe sur la route” en 1990 et le recours au mythe antique transposé à l'espace romanesque, que Bauchau accède à la reconnaissance en Belgique. Et c'est avec la publication d'un autre roman du cycle thébain, “Antigone” en 1997, qu'il s'impose en France. Autrement dit, c'est quand le roman ose réécrire le mythe, qu'arrivent reconnaissance et succès. Henry Bauchau n'écrit que ce qui s'est d'abord intériorisé en lui. C'est le retentissement intérieur des événements qui forme la chambre d'écho de l'écriture. L'oeuvre littéraire qu'il continue à bâtir aujourd'hui, à plus de 95 ans, est une oeuvre qui lui est “dictée”, dit-il. Cet ordre reçu le fait entrer dans ce qu'il appelle un “sillon d'oeuvre”. De là naissent des textes où s'impose l'idée que, derrière l'enfance, il existe un passé plus lointain, presque imaginaire, qui nous rattache à des forces ancestrales. Son oeuvre qui retrace les errements, les contradictions, les trébuchements d'un homme qui avance dans la vie et dans l'écriture, donne avec une rare beauté le sentiment du monde. Et si l'enfance a été perdue en partie, il en reste des “traces effilochées à tous les buissons, à toutes les ronces de la vie”. La Poésie complète d'Henry Bauchau est publiée chez Actes Sud, ainsi que le livret de l'opéra “La lumière d'Antigone”. » Catherine Pont-Humbert

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Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #Henry Bauchau, #Littérature, #Belgique, #littérature belge francophone

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Publié le 30 Octobre 2023

En Belgique, le Musée royal de l’Afrique centrale, à Tervuren, a restreint l’accès à une exposition sur ses archives photographiques coloniales. La direction a estimé que les images sélectionnées par l’artiste burundais Teddy Mazina n’étaient pas assez replacées dans leur contexte, et a décidé de n’ouvrir l’exposition « My Name Is No-Body » que pour deux journées de visites guidées, en présence de l’artiste. Celle-ci devait au départ être accessible librement au public. Mais finalement le musée en a décidé autrement et ne la proposera qu’en présence de l’artiste.

On y trouve dans l’exposition des photos d’archives du musée sur les habitants des anciennes colonies belges en Afrique centrale, mais ces photos et les légendes d’époque qui décrivent les personnes de couleurs avec des clichés.

Dès la fin du XIXe siècle, l'appareil photo a été l'un des instruments privilégiés de l'expansion de l'Europe, servant non seulement à la documenter mais aussi à contrôler les populations colonisées.

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Publié le 28 Août 2023

Chiez Nous, MR, les deux faces d'une même pièce. De quoi le Racisme est-il le nom quand le MR et son centre Gogol s'attaque au wokisme ? Le quart-monde réagit.

Le racisme anti-noirs encore désigné sous le vocable « négrophobie » est la forme de racisme qui bénéficie le moins de visibilité sociale et médiatique. Que ce soit en Europe ou plus spécifiquement en Belgique, cette forme de racisme et la lutte qui en découle viennent en dernière position en termes de présence ou de prise en charge dans la société. Cette invisibilité sociale et médiatique est due essentiellement à des raisons historiques, sociales et politiques.

Le racisme anti-noirs encore désigné sous le vocable « négrophobie » est la forme de racisme qui bénéficie le moins de visibilité sociale et médiatique. Que ce soit en Europe ou plus spécifiquement en Belgique, cette forme de racisme et la lutte qui en découle viennent en dernière position en termes de présence ou de prise en charge dans la société. Cette invisibilité sociale et médiatique est due essentiellement à des raisons historiques, sociales et politiques.

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Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #Ath, #Ducasse d’Ath, #Extrême droite, #Racisme, #Négrophobie, #Blackface, #Belgique, #Chiez Nous, #2023, #Wokisme

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